Les francophones de la région Kitchener-Waterloo attestent d’un manque de communauté

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Traduction par:

Genevieve Sammon
Danielle Louzado
Lexie Coakley
Josh Spaley
Rifa Khan

De nombreux Canadiens anglophones pourraient penser que le français est seulement préservé au Québec et sur les documents gouvernementaux. 

Cependant, selon Statistique Canada, 1, 126, 535 de Canadiens à l’extérieur du Québec indiquent qu’ils parlent le français chez eux et 1, 074, 985 de Canadiens en dehors du Québec le considéraient comme leur langue maternelle en 2016.

La même année, 550, 600 personnes dans la province d’Ontario (environ 4,1 pour cent de la province) considéraient la langue française comme leur première langue.

Pour en savoir plus sur l’expérience francophone en dehors du Québec, Imprint a interviewé des gens à propos de leurs expériences.

Marie-Claude Duffernense a déménagé en Ontario du Québec quand elle avait huit ans. 

Elle travaille actuellement comme traductrice et vit dans la région de Kitchener-Waterloo.

Elle a remarqué que lorsqu’elle et sa famille sont arrivés en Ontario, il n’y avait pas vraiment un choc culturel, mais le véritable problème qu’ils affrontaient était la barrière linguistique. 

Marie-Claude et sa famille ont déménagé en Ontario sans parler l’anglais, puis ils ont emménagé dans une région où on parlait uniquement l’anglais. C’était un très grand défi pour elle, ses frères et sœurs ainsi que pour sa mère. 

Lorsqu’on lui a posé des questions à propos des services en français en Ontario, elle a répondu: 

« Je pense que c’est insuffisant ».

Toutefois, elle reconnaît que maintenant elle ne parle plus le français avec sa famille, sauf avec son père.

Marie-Claude mentionne qu’elle n’est pas particulièrement investie dans la préservation de la langue française. Bien qu’elle croie cette initiative importante, ce n’est pas une question majeure pour elle. 

Marie-Claude a étudié la traduction en français à l’université d’Ottawa et elle a dit qu’elle a choisi de travailler dans ce domaine parce qu’elle parlait déjà la langue et parce qu’elle croyait que le travail en français serait toujours sollicité. 

Cependant, concernant la question de la compétence en français de certains hommes politiques, elle a répondu : « C’est décevant », ensuite elle a ajouté que « le français est une réflexion après coup » pour la plupart du Canada.

Suzanne Dansereau, qui est née à Montréal, vit dans la région de Kitchener-Waterloo depuis plus de 30 ans. Malgré qu’elle soit bien implantée en Ontario, elle est très attachée encore au Québec, de même qu’à la langue française.

Actuellement, Suzanne est la directrice de l’Association des francophones de Kitchener-Waterloo et elle a établi le premier club de Toastmasters français de Kitchener-Waterloo.

Suzanne dit qu’elle constate un manque de communauté parmi les gens du Québec qui déménagent en Ontario, ce qui l’a encouragée à participer à ces initiatives. 

La préservation de la langue française est d’une grande importance pour Suzanne et elle s’est assurée que son fils soit inscrit dans une école francophone.

Pour Suzanne, la langue française ajoute un sentiment fort d’unité et elle a mentionné qu’elle aurait plus d’affinité avec un francophone africain qu’avec un anglophone montréalais.

Malgré le fait qu’elle habite en Ontario depuis plusieurs années, Suzanne dit qu’elle sait ce qui se passe au Québec mieux qu’en Ontario. En parlant de son appartenance politique elle a avoué avoir soutenu le parti séparatiste, le Bloc Québécois, au moment où elle vivait encore au Québec. 

Cependant, puisqu’elle a maintenant voyagé dans d’autres régions du Canada et a vu la beauté du pays, elle n’appuie plus la séparation et elle pense : « Pourquoi devrions-nous séparer de ce beau pays? »

Lorsqu’on lui a demandé si elle pensait que les autres provinces devraient parler plus de français, elle a répondu affirmativement et a ajouté avec enthousiasme : « Pourquoi ne pas parler dix langues? »

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